Conference de presse du CABLA
DECLARATION LIMINAIRE DU PRESIDENT DU COLLECTIF
D'abord, permettez-moi de remercier tous les organes de presse et les
journalistes présents dans la salle. C'est la preuve de votre grand
intérêt pour la cause sociale. En effet, notre propos aujourd'hui est
de vous entretenir de la très difficile situation que vivent plus d'une
centaine de travailleurs victimes d'un licenciement abusif de la part
de la Banque Africaine de Développement.
Au nom du collectif et de tous ces travailleurs, encore une fois merci.
Voici les faits.
Sur convocation par e-mail, le vendredi 28 novembre 2003 à 16 heures 04
minutes, nous, agents de la BAD concernés, avons été informés de
la tenue d'une réunion d'urgence le samedi 29 novembre 2003, jour non
ouvrable, à l'auditorium de l'immeuble siège de la BAD à Abidjan.
Cette rencontre était dirigée par le représentant résident à Abidjan M.
Aw Oumar en collaboration avec M. N'JIE Souleymane dépêché par le
département des ressources humaines (CHRM) de la BAD en Tunisie.
Dès l'ouverture de la séance, et contre toute attente, M. Aw Oumar nous
informe de la décision de la haute direction de la BAD de mettre fin,
séance tenante, au contrat de travail qui nous liait depuis des années
à notre employeur.
Dès cet instant, tout dialogue avec la direction
était impossible. Pas d'interlocuteurs. Sur injonction de la BAD, il
nous a fallu quitter en catastrophe les bureaux, rendre immédiatement
les clés et partir vers l'inconnu.
Vous imaginez la grande
consternation et le désespoir qui ont saisi l'assemblée des
travailleurs qui réalisaient brutalement qu'ils venaient de perdre leur
emploi.
Cette mesure qui nous frappe, même si elle concerne
essentiellement des travailleurs ivoiriens, touche aussi des
ressortissants de l'Afrique sub-saharienne.
En désespoir de
cause, puisque n'ayant aucune possibilité de nous faire entendre et
comprendre de la BAD, nous nous sommes constitués en un Collectif des
Agents de la BAD Licenciés Abusivement (CABLA) afin d'intenter une
action en justice pour obtenir réparation des préjudices subis.
Je
profite de l'occasion pour présenter Me Traoré Souleymane qui a bien
voulu nous aider avec le soutien de Me Alao Sadikou du Bénin, à
recouvrer nos droits.
Je vous remercie.
Fait à Abidjan, le jeudi 13 mai 2004